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La Folle Journée a réservé une belle place à la musique américaine du XXe siècle dans laquelle s’est illustré le Quatuor Bela devant un auditoire médusé : il faut dire que « Black Angels », composé par George Crumb en pleine guerre du Vietnam, a de quoi secouer. Les musiciens jouent non seulement de toutes les sonorités et potentialité de leurs instruments respectifs, d’ailleurs amplifiés, mais aussi sur deux gongs et un clavier de verres remplis d’eau, que leurs archets caressent dans une symphonie interstellaire.
Découpée comme le parcours d’un soldat, du « départ » à la « rédemption » en passant par la « perte de la grâce », l’œuvre blesse et ensorcelle, de l’infinie et douloureuse douceur à l’âpreté grinçante. Le Quatuor Béla accomplit la prouesse d’une exécution par cœur, sensible et engagée, qui témoigne d’un grand et légitime amour pour cette bouleversante partition.
Emmanuelle Giuliani, pour la Croix
Sa chronique complète sur la Folle Journée
La Matinale du samedi 4 février, par Clément Rochefort.
En tout début d’émission :
Erwin Schulhoff
Quatuor n°1 (2. Allegretto con moto e con malinconia grottesca & 3. Allegro giocoso alla slovacca)
Quatuor Béla.
Puis, le Quatuor Eclisses, Fanny Clamagirand accompagnée de David Bismuth, et pour finir, François Dumont
Lien pour podcaster l’émission
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